Robert Picault s’installe à Vallauris en 1945 rejoignant rapidement Jean Derval et Roger Capron rencontrés auxArts Appliqués.
Capron créateur de l’atelier Callis ( 1946-1948) inclus rapidement Robert Picault et Jean Derval. Les poteries chez Callis reprennent en les modernisant grâceà des formes épurées et des couleurs vives les codes de la céramique utilitaire. Période de création très brève dont les implications furent néanmoins importantes.
Très rapidement Jean Derval part travailler pour un temps chez Madoura à la même époque que Picasso. En parallèle l’atelier Callis ferme ses portes en 1948 lorsque Capron ouvre un atelier de plus grande ampleur.
En 1948, Robert Picault ouvre son propre atelier chemin du Fournas développant une ligne utilitaire très prisée toujours dans l’esprit des années 50 , en épurant les formes de la céramique traditionnelle à laquelle il adjoint des décors géométriques à l’alquifoux et aux oxydes de cuivre et de fer. » Je cuisais alors mon four au bois de pin. La cuisson durait 24 heures et nécessitait 5 tonnes de bois par fournée. maintenant ce chemin est devenu l’avenue du Fournas ( elle est 4 fois plus large que le chemin primitif) » (1*)
Parallèlement il rencontre Pablo Picasso, alors voisin d’atelier, avec qui se noue une sincère amitié. » Ce témoignage photographique sur Pablo Picasso existe parce que dans les années 1950, nos 2 ateliers situés Chemin du Fournas à Vallauris étaient Voisins » (1*) , » Picasso venait souvent me voir à la poterie, il aimait particulièrement venir les jours de défournement, mais il me conviait aussi dans son atelier pour voir les oeuvres sur lesquelles il travaillait. C ‘est ainsi que j’ai pu avec son approbation photographier librement dans l’atelier du Fournas pendant les années 1950-1951 – (…) » (1*)
A cette même époque, Picault produit des oeuvres plus personnelles, plus sensuelles fortement inspirées de l’amitié et des échanges avec Pablo Picasso.
Au début des années 1960, il vend son atelier. En 1962, en Sardaigne il dirige pendant trois ans la manufacture CERASARDA pour l’Aga Khan. De retour en France, il collabore avec la faïencerie Longchamp, près de Dijon, puis se consacre à la peinture.
https://www.photo.rmn.fr1*) Album composé d’une page de titre quatre pages de texte et 51 planches de photographies. Pages de texte format A4. Photographies inventoriées du numéro MPPH4220 ( 240 tirages) Paris Musée National Picasso. Paris
Bibliographie:
« Robert Picault », Jean Lepape & Jean-Jacques Wattel, Ed. Louvre-Victoire
« Picasso / Picault – Picault / Picasso, un moment magique à Vallauris 1948-1953 », Anne Aureillan & Sylvie Vautier, Ed. Pointed Leaf Press, 2016.
« La céramique française des années 50 », Pierre Staudenmeyer, Norma, 2001.
« L’age d’or de Vallauris », Anne Lajoix, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1995